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Interview Maxime Parpaillon par MyFuture

Interview Maxime Parpaillon

Myfuture est une jeune entreprise sociale parisienne qui cherche à faciliter l’insertion des jeunes de 14 à 24 ans dans le milieu professionnel.

Elle favorise l’égalité de chances et la mixité face à la formation et l’emploi par la création d’outils numériques. Découvrez leur site internet.

Myfuture interviewe des professionnels via notamment des live-stream pour faire découvrir aux jeunes des métiers de tout domaine et les aider ainsi dans l’orientation scolaire et professionnelle.

A l’occasion de la semaine du numérique, la start-up a choisi d‘interviewer, sur recommandation, Maxime Parpaillon, sur son métier de graphiste/vidéaste et gérant d’une agence de communication. Découvrez la vidéo Live Stream disponible sur Youtube.

Vidéo Youtube de l'interview

Live métier MyFuture x Ambigram

Maxime, peux-tu te présenter de manière générale, l’intitulé de ton poste ?

Je me présente, je m’appelle Maxime Parpaillon, je suis graphiste/vidéaste et gérant depuis pas loin de 2 ans d’une agence de communication située au Creusot, en Bourgogne-Franche-Comté.

Peux-tu nous expliquer ces deux termes : Graphiste et vidéaste ?

C’est gérer la communication des entreprises et collectivités, c’est créer l’identité visuelle.

En gros, voici ce qu’elles veulent implicitement auprès de leur client : « Coucou, je suis là, j’ai un super produit ou service qui va vous intéresser, j’essaie de vous séduire pour que vous me donnez la chance de vous prouver que mon produit ou service peut changer votre quotidien. »

Et donc moi du coup, j’apporte les solutions les plus pertinentes pour les accompagner dans leur communication. Donc ça regroupe plusieurs domaines différents, mais qui sont étroitement liés parce que ça touche à la création d’image en tout genre.

Et des éléments visuels pour mettre en avant un client, c’est ça ?

Oui ça passe par le design graphique, c’est-à-dire la création de logo, de charte graphique, réfléchir sur les couleurs, sur l’image de la société, l’identité visuelle à travers des supports de communication papier tels que des catalogues, dépliants, flyer, cartes de visites. Bref tout ce dont une entreprise ou collectivité a besoin pour communiquer auprès de leurs clients.

Il y a le côté graphiste et il y a le coté vidéaste où tu leur produits des vidéos pour eux.

Exactement, je produis des vidéos, notamment des interviews, un peu comme on fait actuellement sauf que je me retrouve l’interviewé et non pas l’intervieweur. Donc l’exercice est sympa aujourd’hui… Je comprends d’ailleurs un petit peu le stress des interviewés.

Mais c’est vraiment créer l’image personnalisée. On ne peut pas mentir, on ne récupère pas une image sur internet, on ne la crée pas virtuellement. On capture l’image qui est la vôtre, et on la sublime.

En fait, c’est proposer quelque chose de totalement original, quelque chose qui représente exactement une entreprise, c’est ce service que vous offrez.

Exactement, c’est du sur-mesure.

Donc pour en revenir au métier de graphiste, ça touche également au design web, c’est-à-dire concevoir des sites internet, des applications, des logiciels, donc nous sommes vraiment spécialisés dans le design. On sous-traite le développement à une société avec qui on travaille en étroite collaboration.

Donc on touche au design graphique, design web ET également au design de mode, qui fut mon premier métier, on en reparlera par la suite., c’est dessiner des vêtements.

Et autre compétence de l’agence, c’est l’illustration, créer des avatars, des illustrations comme la Vache qui rit ou Monsieur Propre… D’ailleurs, je lui ressemble un peu aujourd’hui (rires).

C’est conférer un visage humain et sympa à une société ou produit ou bien illustrer un message qui serait un peu compliqué à expliquer par des mots.

Les gens ont toujours besoin d’identifier et une entreprise a besoin de donner une image mémorable. Peux-tu nous dire un peu le genre de sociétés qui font appel à toi ?

C’est très large, ça peut aller l’équipementier de la route dans le 86, au cabinet dentaire à Tourcoing, au spécialiste du véhicule connecté en région parisienne, à des communes de Saône-et-Loire, voici des exemples de clients locaux et un peu partout en France. 

C’est ce qui fait la richesse du métier, on apprend énormément de nos clients et de leur activité. Des clients totalement différents qui nous permettent d’apporter un regard nouveau avec des idées novatrices.

Ecran Interview

Quelle est à présent ta journée type ?

C’est compliqué car tout dépend de la nature du travail, mais généralement, c’est débuter la journée par checker les mails, répondre aux clients ou fournisseurs. Ensuite, petite réunion de travail car la journée commence avec de nouvelles idées, l’esprit plus frais pour mieux aborder les projets. 

On priorise le travail selon le degré d’urgence ou le besoin de concentration. C’est le schéma qu’on essaie de se donner pour être efficaces et bien organisés.

Es-tu amené à parler une autre langue avec tes clients ?

Oui, généralement je communique par mail, ça suffit amplement. J’ai mon meilleur ami, Google Traduction pour m’épauler si besoin. Il m’arrive également de collaborer avec des traducteurs qui font partie du projet global. Sinon pour moi et l’interlocuteur, il est préférable de ne pas m’aventurer dans une conversation verbale en anglais. (rire)

Combien de temps as-tu besoin pour la création d’une vidéo et quel serait le coût ?

C’est difficile à dire car c’est vraiment du sur-mesure. On ne peut pas faire un devis type en se basant sur une grille de tarif. Tout dépend de la demande du client, de son budget. Si le sujet est simple et rapide, le coût sera plus abordable. A contrario, plus le sujet sera long et complexe, plus le temps sera important et le coût sera en conséquence.

Tu es vidéaste et graphiste et également gérant, c’est bien ça ?

Tout à fait, j’étais auparavant salarié et j’ai choisi d’être à mon compte pour pouvoir être en contact avec le client et de pouvoir gérer en fait les sujets comme je l’entends et d’être en première ligne.

Ecran Parcours Ambigram

Peux-tu nous dire plus sur ton parcours scolaire ?

J’ai effectué un Bac Arts Appliqués à Nevers car j’étais bon en dessin et je ne me voyais pas dans un cursus classique. C’était une nouveauté de vivre dans une autre ville que celle du Creusot. J’ai enchainé ensuite vers un BTS Stylisme car en Terminale, les professeurs nous avaient confié un sujet de stylisme, le premier du genre, et j’ai ressenti une certaine facilité et je me suis dit que c’était peut-être ce qui fait ma différence aujourd’hui et peut être le signe qui montre la bonne direction à emprunter. 

Et c’est là que j’ai choisi de construire ma propre identité et de plus j’ai baigné dans le milieu de l’habillement depuis tout petit, donc c’était pour moi une fierté d’être dans le stylisme.

J’ai enchaîné sur une licence en stylisme où j’ai appris l’histoire de la mode plus en profondeur, les tissus, la couture et l’infographie. Le Master ne m’intéressait pas car je voulais créer principalement et pour moi, ça n’aurait pas été un frein d’évoluer plus tard et d’avoir plus de responsabilités tant qu’on se donne à fond dans son métier.

Peux-tu nous parler de tes expériences professionnelles ?

J’ai passé 3 ans dans la mode, à travailler pour des marques de streetwear telles que Royal Wear à Lyon, ou de ski pour Degré 7 au Creusot. Et puis un jour, j’ai eu l’opportunité de travailler dans le médical, dans lequel je pensais fortement apporter une plus-value de par mon métier de styliste. 

Finalement, j’ai passé 10 ans dans ce milieu dans lequel je me sentais bien comme graphiste vidéaste. Une riche et solide expérience qui m’a permis d’être compétent aujourd’hui. Et un jour, j’ai choisi d’évoluer à ma façon.

Quels sont les avantages et inconvénients de ton métier actuellement ?

Je dirais, ce qui est génial c’est qu’on donne et on reçoit. On fait simplement notre travail et en retour, on a une appréciation, un remerciement. Ce qui n’est pas le cas dans beaucoup de métiers. Cette satisfaction nous pousse à continuer, donc c’est super agréable au quotidien.

Et deuxième avantage, c’est la liberté, d’être disponible pour sa famille quand il le faut.

Le mauvais côté serait la paperasse, l’administratif, les devis et factures, d’être payé un mois après ou plus parfois.

Ecran Interview Ambigram

Quelles sont les compétences indispensables pour ton métier selon toi ?

Il faut lire ces pourcentages comme un tout, un 100%. Pour moi, c’est une répartition assez juste. La première c’est la créativité. On l’a ou on ne l’a pas. Il faut déjà ce moteur pour faire ce métier.

Mais comme tout moteur, il lui faut du carburant et de l’entretien pour qu’il fonctionne au mieux et le plus longtemps possible. A l’inverse, le carburant et l’entretien ne servent à rien s’il n’y a pas la base, le moteur (la créativité).

Par conséquent, la créativité a besoin de la passion et de l’observation pour être maintenue au même niveau et l’augmenter pour rester moderne.

La passion, c’est s’investir personnellement. Il m’arrive de réfléchir à un sujet, la conception d’un logo par exemple en faisant des croquis tranquillement devant la télé chez soi. Je consacre un peu de temps pour à la fois un métier et une passion.

Et pour finir, il y a l’observation. C’est « bouffer » des images, visionner des vidéos, consulter des sites internet. C’est vraiment tout ça pour s’imprégner de ce qui fonctionne ou pas, les nouvelles tendances, les nouvelles technologies et ainsi rester moderne dans mon métier.

Ces trois compétences indissociables permettent à tout créatif d’avoir des idées qui percutent rapidement pour être efficace devant son patron ou client. Le tout mélangé avec ta personnalité, ta perception des choses et ton expérience te permettent de produire des choses uniques et le mieux possible.

Avant de terminer l'interview, aurais-tu un dernier mot aux jeunes qui nous écoutent ?

Si vous ne savez pas dans quelle voie vous orienter, laisser faire un peu le temps et puis regarder dans quel domaine vous êtes doué. N’en faites pas un gâchis. Moi aujourd’hui, j’aurai aimé avoir une plume, être auteur, scénariste, mais ce n’est pas le cas. J’ai choisi une autre voie, parce que j’avais une facilité dans un autre domaine, le dessin. 

Si vous aussi, vous avez une facilité dans un domaine, essayer de l’exploiter parce que c’est peut-être là que vous allez percer et faire quelque chose de bien. Et en faisant quelque chose de bien, vous allez vous éclater. Il faut aussi laisser faire le temps pour savoir vers quoi se diriger.

Voici mon conseil à suivre.

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